La plus grande crise humanitaire depuis la création de l’Onu

Source : The New York Times, E.-U., www.UN.org

Plus de 20 millions de personnes au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie et au Nigeria font face à la famine. Stephen O’Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’Onu, a déclaré devant le Conseil de sécurité, en mars 2017, qu’à défaut d’une assistance mondiale coordonnée, « les gens vont tout simplement mourir de faim et beaucoup d’autres périront de maladie ». Il a appelé à un financement immédiat et à un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire « afin d’éviter une catastrophe. De manière plus précise, nous avons besoin de 4,4 milliards de dollars d’ici juillet. »

Selon un article de Jeffrey Gettleman publié dans le New York Times : « Les famines progressent comme des vagues de sécheresse à travers l’Afrique ; de plus, des guerres rendent certaines zones inaccessibles. Les Nations unies disent qu’une énorme somme d’argent est nécessaire pour répondre aux besoins qui sont évalués non pas en millions mais en milliards de dollars… Les responsables de l’aide internationale affirment que l’alimentation et l’eau nécessaires sont abondantes sur la planète, même au sein de ces pays durement touchés. Mais les conflits armés, qui sont souvent engendrées par des rivalités personnelles entre quelques personnalités, bouleversent la vie de millions de gens et rendent inabordables les prix des biens de base. Les scientifiques expliquent depuis des années que le changement climatique augmentera la fréquence des sécheresses. Cependant, les pays les plus touchés ne produisent presque aucune des émissions de carbone qui sont largement considérées comme responsables du changement climatique. »

Stephen O’Brien a indiqué que la plus grande crise humanitaire se déroule au Yémen, où les deux tiers de la population, soit 18,8 millions de personnes, ont besoin d’aide, et où plus de 7 millions souffrent de la faim. Le Yémen est le terrain d’un conflit entre l’Arabie saoudite et l’Iran qui se livrent à une guerre par procuration dans le pays le plus pauvre du monde arabe.

Au sujet du Sud-Soudan, ravagé par une guerre civile qui a duré trois ans, S. O’Brien a déclaré : « La situation est pire que jamais. La famine au Soudan du Sud a été créée par l’homme. Les parties en conflit sont à l’origine de la famine tout comme ceux qui n’interviennent pas pour empêcher la violence. Plus de 7,5 millions de personnes ont besoin d’aide, ce qui représente une hausse de 1,4 million depuis 2016, environ 3,4 millions de Soudanais du Sud sont déplacés suite aux combats, et près de 200 000 d’entre eux ont fui le pays depuis janvier 2017. »

En Somalie, qui est dans sa troisième année de sécheresse, plus de la moitié de la population – soit 6,2 millions de personnes – a besoin d’aide humanitaire et de protection, dont 2,9 millions souffrent de la famine et nécessitent une aide urgente pour sauver leur vie.

Dans le nord-est du Nigeria, le groupe extrémiste islamique Boko Haram a, en sept ans, tué plus de 20 000 personnes et en a fait fuir plus de 2,6 millions. Plus d’un milliard de dollars sont nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de plus de 8,5 millions de personnes dans trois États du nord-est.

« La situation des gens dans chaque pays est grave et sans une réponse internationale majeure, elle continuera de s’empirer, a déclaré S. O’Brien. Il est possible d’éviter cette crise ; ces famines et ces catastrophes humaines imminentes ; tout cela peut être empêché. »

 

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